A cheval avec les gauchos en Patagonie argentine

Me voilà revenue de mon dernier voyage en Amérique Latine (pour le moment du moins!)

Au début du mois, je suis donc partie en Patagonie côté argentin où j’avais prévu faire une randonnée itinérante à cheval de 10 jours dans la steppe et la Cordillère avec les gauchos. Pour rappel, les gauchos sont les éleveurs argentins qui mènent les vaches jusqu’aux pâturages et qui ont une culture bien à eux, un style vestimentaire, une style de vie qui m’a paru à la fois rude mais aussi vraiment en dehors des réalités que l’on connaît et j’ai trouvé ça génial de découvrir ça.  C’est donc après 22h de bus que je suis arrivée à Bariloche, la ville d’où allait commencer l’expédition. Comme j’avais une petite journée avant qu’on se retrouve avec mes futures partenaires de voyage, je suis allée faire une randonnée à pied histoire d’avoir un avant goût des paysages, et je n’ai pas été déçue..

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(oui il y avait des tarentules)

La veille de la randonnée, après avoir fait connaissance avec les filles, ce qui m’a laissé penser que l’ambiance allait être super (et je ne me suis pas trompée), Marie, l’organisatrice, une française installée en Patagonie depuis presque 10 ans nous a emmenées à un vrai rodéo. Ce dernier avait été organisé en l’honneur d’un gaucho qui s’était blessé après une mauvaise chute quelques semaines auparavant lors d’un… rodéo également. J’ai pris énormément de photos ce jour là et je vous livre ici mes préférées. C’était une manière brute, différente de ce que l’on connait, de considérer le cheval mais qui avait néanmoins quelque chose de très beau.

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Le lundi, nous voilà partis pour 10 jours à cheval. Et ça n’a pas été de tout repos! Les premiers jours, les courbatures nous font sentir des muscles dont on ne soupçonnait même pas l’existence. Mais les chevaux étaient incroyables, volontaires, au pied sûr et surtout, bien dans leur tête. Une fois que les courbatures sont passées, on ne peut que profiter et se laisser entraîner. On a piqué quelques galops dans les steppes et il y a quelque chose d’extrêmement grisant dans le fait de se dire qu’à ce moment précis, lorsque l’on sent que le cheval prend les devants en allant aussi vite que possible, il n’y a aucune barrière pour l’arrêter, aucune contrainte. Et ça fait un bien fou! A d’autres moments, on avançait à flanc de montagne sur des pierriers où l’on voyait les pierres dévaler les pentes sous les sabots des chevaux. Dans ces moments là, je me disais « bon, là si mon cheval glisse ou fait un pas de travers, on est foutus tous les deux », et on se sent minuscule face à la nature. On a aussi arpenté des forêts au silence déroutant, peuplées d’alerces, une espèce de cyprès, des forêts de bambous qui laissaient résonner une musique insoupçonnée lorsque les sabots des chevaux passaient dessus, on a vu des lacs, des montagnes, encore des lacs, des grandes steppes baignées dans la lumière de fin d’après-midi. On a vu des condors voler à notre hauteur sur les cimes, si bien qu’on voyait leur tête distinctement, et ces vols de condors c’est un des spetacles les plus majestueux que j’ai pu voir. Et tout ça sans croiser un seul touriste ou presque.

Le soir, on montait le camp, les gauchos faisaient un feu et cuisinaient à même le sol. Il faut le dire, ils savent tout faire les gauchos, ils fabriquent des cuillères en bois en 3mn avec une branche d’arbre et un couteau, ils cuisinent des plats délicieux avec trois fois rien, ils peuvent tuer un agneau et le faire griller quelques heures après, ils entendent et voient les pumas alors qu’il fait noir comme dans un four (oui oui, un soir c’est arrivé, un puma se baladait autour du camp), ils savent coudre le cuir, montent super bien à cheval… Bref j m’arrête là, vous m’avez compris.
Une fois les repas terminés, le soir, on allait se coucher dans les tentes et on dormait sur les peaux de moutons qui nous servaient de tapis de selle. J’avoue, au début, moi qui ne suis pas trop habituée au camping sauvage, je me faisais des scénarios catastrophe du genre « et si les chevaux s’emballent pendant la nuit et écrasent la tente et nous avec ? Et si on se fait attaquer par un puma?  ou par un psycopathe mangeur d’hommes caché dans la forêt depuis 40 ans? » Ne riez pas merci. Finalement, tout s’est bien passé et au bout de quelques jours, j’appréciais énormément d’entendre les chevaux autour de la tente la nuit, les bruits de la forêt qui grouillait de vie.

Ce n’est pas évident de résumer une expérience pareille, même moi parfois, je ne réalise pas totalement d’avoir fait tout ça. Je vous ai parlé ici de ce qui m’avait le plus marquée mais j’aurai pu parler de tellement d’autres choses… Heureusement, les images sont là et ont aussi des choses à dire, alors je vous présente en vrac quelques photos que j’ai prises pendant ce voyage. Je n’avais pas mon réflex sur moi tout le temps (ô desespoir….) alors les souvenirs restent dans ma tête, mais je suis quand même contente des photos que j’ai pu prendre.

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Et si vous voulez avoir un autre regard sur ce voyage, allez voir les photos de Priscille, une des membres de notre joyeuse troupe sur son site ici: http://www.priscille.eu/argentine/

Et dans ma poche, j’avais une petite caméra qui m’a permis de faire un film que vous trouverez à la fin de cet article.

 

A cheval avec les gauchos from Julie au Chili on Vimeo.

Aujourd’hui c’est mon dernier jour à Valparaiso, je prends l’avion demain. Finalement, 7 mois, ça passe à la fois vite et quand je vois tout ce que j’ai fait je me dit que c’était quand même pas mal! Je vous réserve un dernier article que je posterai depuis la France à mon retour… Sur ce, je vais me balader une dernière fois dans mon quartier avant de boucler mes valises…

 

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